sdk37
LA TURQUIE MONTRE LES DENTS
La Turquie montre les dents contre le PKK et menace d’entrer en Irak
AFP - 9 octobre 2007 - 20:11
Ebranlé par la mort de quinze soldats tués ces derniers jours par les séparatistes kurdes, le gouvernement turc a décidé mardi d’agiter la menace d’une opération transfrontalière en Irak contre les bases du Parti des travailleurs du kurdistan (PKK).
Un communiqué publié après une réunion du Conseil supérieur de la lutte contre le terrorisme, dirigé par le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, explique que "des ordres ont été donnés" -en l’occurrence à l’armée- pour le lancement "si nécessaire d’une opération transfrontalière" contre les rebelles réfugiés en Irak, sans citer nommément ce pays voisin.
Le gouvernement a décidé de transmettre au Parlement un projet de résolution autorisant une telle opération, a rapporté la chaîne télévisée d’information CNN-Türk, précisant que le texte était en cours de rédaction.
Une autorisation particulière du Parlement est nécessaire pour l’envoi de troupes dans un pays étranger pour une opération d’envergure, a indiqué le ministre de la Défense Vecdi Gönul.
Le cabinet de M. Erdogan a été sommé par l’opposition parlementaire et la presse nationaliste de durcir son attitude contre le PKK, après la mort de 13 soldats dimanche dans un guet-apens près de la frontière irakienne et la perte de deux autres soldats lundi, le bilan le plus lourd depuis 1995.
Des manifestations spontanées ont été organisées dans plusieurs villes, tandis que de nombreux journaux publiaient les photos des 15 soldats tombés au combat.
Washington et Bagdad ont pour leur part tenté de dissuader Ankara de recourir à une intervention militaire unilatérale.
"Je ne suis pas sûr que les incursions unilatérales soient la solution pour résoudre ce problème", a déclaré à la presse le porte-parole du département d’Etat américain, Sean McCormack.
"L’accord de sécurité signé entre la Turquie et l’Irak est le cadre à travers lequel la sécurité des deux pays peut être préservée", a indiqué le porte-parole du gouvernement irakien Ali al-Dabbagh, faisant référence à un accord signé le mois dernier, qui ne permet pas aux troupes turques de pourchasser les rebelles du PKK en territoire irakien.
Le PKK, considéré comme une organisation terroriste par Ankara, les Etats-Unis et l’Union européenne, a lancé en 1984 une lutte armée indépendantiste qui a fait plus de 37.000 morts depuis. Il a accru ses attaques depuis le début de l’année.
L’intensification des activités du PKK a exaspéré les Turcs qui accusent les Etats-Unis et l’Irak de ne pas en faire assez contre cette organisation.
Fin septembre, 12 personnes, pour la plupart des civils, ont été tuées lors du mitraillage d’un minibus par les rebelles dans le sud-est anatolien peuplé majoritairement de Kurdes.
La Turquie ne supporte plus que les rebelles continuent de bénéficier d’un sanctuaire dans les zones kurdes du nord de l’Irak.
Elle accuse les Kurdes d’Irak, alliés des Américains, d’aider les rebelles en armes et en explosifs.
Washington, allié d’Ankara au sein de l’Otan, a exhorté par le passé les Turcs à ne pas lancer d’incursions en Irak, craignant que cela ne déstabilise le nord de ce pays, relativement épargné par les violences sectaires.
Dans les années 1990, les Turcs sont entrés à plusieurs reprises dans le nord de l’Irak avec des dizaines de milliers d’hommes. Mais depuis l’invasion américaine en 2003, l’armée turque n’a fait que de courtes incursions d’envergure limitées en Irak pour traquer des rebelles.
M. Erdogan devrait évoquer la question avec le président américain George W. Bush lors de son voyage aux Etats-Unis prévu en novembre.
Lire les commentaires textes
ben burdayim!!!! cCc
SLM BUTUN ULKUCULERI BURAYA BEKLIYORUM